Collaboration avec Alexandre Martin-Varroy
Théâtre de l'épée de bois : date: 4 au 7 dec / 10 - 21 dec 2025
Théatre Montansier : date 8- 9 dec 2025
Le spectacle If Music Be the Food of Love explore les Sonnets comme un paysage intérieur : un poète abandonné, deux présences qui l’accompagnent, et cette oscillation entre manque, lucidité et désir qui structure toute quête intime.
C’est dans cet espace — celui d’un cœur en déséquilibre qui cherche sa propre cohérence — que mes diptyques prennent place.
Les Révélations du Désir
La série se déploie en deux diptyques, chacun traversé par une progression discrète.
Au premier regard, ce sont des scènes : le poète, les figures, les drapés, les ombres.
Mais sous la surface, d’autres lignes circulent : un cycle, une tension, une architecture invisible qui relie chaque panneau à l’autre — comme une spirale ou un fil de vie.
Le premier diptyque suit le mouvement du manque : la poursuite d’une validation extérieure, l’angoisse, la projection sur l’autre.
Le second glisse vers l’après : le silence, la perte, et une recherche plus nette, tournée vers l’intérieur.
Un mouvement plus calme, presque initiatique, où quelque chose s’éclaire sans se montrer.
Certains détails s’imbriquent d’un tableau à l’autre, secondé par des indices volontairement discrets : un motif répété, une forme qui se transforme, une présence qui se révèle seulement lorsqu’on relie les deux images.
Ils annoncent des étapes — trois, précisément — mais chacun les lira à son rythme.
D’autres symboles demeurent volontairement cachés : un poisson qui change de nature selon l’ombre qui le recouvre, un tracé presque imperceptible, une phrase invisible.
Ils appartiennent à ceux qui regarderont au bon endroit, non par réserve, mais par nature : ce sont des signes qui n'existent pleinement qu’au moment où on les découvre. A l'instar des vérités dont la présence invite à poursuivre plus loin que la forme.
En écho avec le spectacle
Là où la scène laisse affleurer le tumulte des Sonnets, les peintures ouvrent une trajectoire plus secrète — un courant souterrain qui se déplace en marge des mots vers une forme d'apaisement.
On n’y suit pas la voix du poète : on y suit ce qui, en lui, persiste après la voix.
Ce langage parallèle n’imite rien.
Il prolonge une impulsion née ailleurs, dans un endroit plus silencieux, où les émotions cessent de se déclarer pour commencer à s’organiser.
Ce n’est pas une réplique.
C’est la chambre intérieure du même mouvement —
celle qui ne se révèle qu’au regard patient car c’est ainsi qu’elle parle.
Les photographies de la série seront publiées dans un article dédié, après l’ouverture du spectacle au Théâtre de l’Épée de Bois.
Théâtre de l'épée de bois : date: 4 au 7 dec / 10 - 21 dec 2025
Théatre Montansier : date 8- 9 dec 2025



Conception et mise en scène : Alexandre Martin-Varroy
Assistante mise en scène : Sandra Choquet
Sonnets traduits par Jean-Michel Déprats (Gallimard – La Pléiade)
Musiques vocales et instrumentales de Dowland, Rameau, Couperin, Haydn, Schubert, Poulenc, Thomas, Quilter, Finzi, Ligeti…
Partition électroacoustique composée par Théodore Vibert, création.
Production : Compagnie Pierrot Lunaire et Musique & Toile productions
Coproduction : Opéra Grand Avignon et Théâtre Montansier de Versailles
Partenaires : ADAMI ; SPEDIDAM ; France Musique ; Éditions Gallimard-La Pléiade ; Société Française Shakespeare ; IRCL - Université de Montpellier (Institut de Recherche sur la Renaissance, l’âge Classique et les Lumières) ; Centre National de la voix de Vézelay (Cité de la voix) ; Fonderie du Mans ; Le 100 ECS (Paris)
If Music Be the Food of Love
Théâtre de l'épée de bois : date: 4 au 7 dec / 10 - 21 dec 2025
Théatre Montansier : date 8- 9 dec 2025
The performance If Music Be the Food of Love explores Shakespeare’s Sonnets as an inner landscape:
a deserted poet, two presences orbiting around him, and that constant tension between longing, clarity, and desire—the invisible architecture behind every intimate quest.
It is within this trembling space, where a heart searches for its own coherence,
that my diptychs take place.
The Revelations of Desire
The series unfolds in two diptychs, each following a discreet progression.
At first glance, they appear as scenes: the poet, the bodies, the fabric, the shadows.
But beneath the surface, other lines circulate—cycles, tensions, an unseen structure linking one panel to the next, almost like a spiral or a thread of life.
The first diptych traces the movement of lack: the pursuit of external validation, the anxiety, the projection of desire onto the other.
The second leans into the aftermath: silence, loss, and a clearer turn inward.
A quieter motion, almost initiatory, where something begins to illuminate without revealing itself.
Certain details flow from one painting to the other, guided by discreet clues: a repeated motif, a form shifting shape, a presence that only appears when both panels are read together.
They mark distinct stages—three, precisely—though each viewer will encounter them at their own rhythm.
Other symbols remain intentionally hidden:
a fish that changes its nature depending on the shadow covering it, an almost invisible line, a phrase that cannot be seen at first glance.
They belong to those who look in the right place—not out of secrecy, but by nature.
Signs that only exist fully in the moment they are discovered.
Like truths whose very presence quietly invites us to look beyond the form.
In Echo with the Performance
Where the stage lets the tumult of the Sonnets rise to the surface,
the paintings open a more secret trajectory—
a subterranean current moving alongside the words toward a form of quietness.
Here, we do not follow the poet’s voice;
we follow what remains of him after the voice.
This parallel language imitates nothing.
It extends an impulse born elsewhere, in a quieter zone,
where emotions stop declaring themselves and begin to arrange their own order.
It is not a reply.
It is the inner chamber of the same movement—
one that reveals itself only to a patient gaze,
because that is the way it speaks.
Photographs of the series will be published in a dedicated article after the opening of the performance at Théâtre de l’Épée de Bois.
Théâtre de l'épée de bois : date: 4 au 7 dec / 10 - 21 dec 2025
Théatre Montansier : date 8- 9 dec 2025



Direction and staging: Alexandre Martin-Varroy
Assistant director: Sandra Choquet
Sonnets translated by Jean-Michel Déprats (Gallimard – La Pléiade)
Vocal and instrumental music by Dowland, Rameau, Couperin, Haydn, Schubert, Poulenc, Thomas, Quilter, Finzi, Ligeti…
Electroacoustic score composed by Théodore Vibert, original creation
Production: Compagnie Pierrot Lunaire and Musique & Toile Productions
Co-production: Opéra Grand Avignon and Théâtre Montansier de Versailles