V. La Danse des Tâches

V. La Danse des Tâches

LA BALADE - V -

( The Walk – The Dance of Tasks)

Ils s’étaient remis en marche doucement,
leurs pas soulevant à peine la poussière du chemin.

Le petit, l’air songeur, tenait sa main d’une poigne confiante.
Elle sentit qu’il était prêt à entendre la suite.

Alors elle reprit, en laissant sa voix glisser sur le silence du soir :

« Tu sais…
même les choses les plus simples,
même ce que l'on appelle "les tâches",
ne sont pas faites pour peser sur toi.

Balayer une pièce, préparer un repas, écrire une lettre,
ce ne sont pas des corvées.
Ce sont des notes dans la grande musique que tu crées en vivant.

Chaque geste peut être un pas de danse,
si tu te rappelles que tu ne fais pas ces choses pour mériter ton existence,
ni pour prouver ta valeur.
Tu les fais parce que ton élan intérieur y trouve un rythme naturel.

Quand tu vis dans la mémoire de ton "Je suis",
alors balayer devient une caresse au sol,
écrire devient une extension de ton souffle,
préparer devient une offrande d’amour simple.

Ce n’est pas ce que tu fais qui importe.
C’est comment tu vibres en le faisant.

Si tu marches en portant ta lumière,
même les chemins poussiéreux deviennent des tapis d'or.

Et parfois, tu verras,
certaines tâches viendront à toi sans effort.
Elles se placeront sur ta route comme les perles d'un collier invisible,
parfaitement accordées à ton plaisir,
à ton bonheur de faire.

Et celles qui n'ont plus besoin de toi…
s'éloigneront toutes seules,
comme des feuilles emportées par la brise. »

Le petit serra un peu plus fort sa main.
Ils arrivèrent près d'une clairière,
où l’herbe, douce et drue, formait un petit cercle sous les étoiles naissantes.

Elle sourit,
s'accroupit doucement face à lui,
et dit dans un souffle :

« Le prochain secret, mon cœur,
c’est que tu n’as même plus besoin du contraste pour te grandir. »

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V. The Dance of Tasks

They had resumed their walk gently,
their steps barely lifting the dust of the path.
The little one, thoughtful, held her hand with quiet confidence.
She felt he was ready for the next part.
So she spoke again, letting her voice glide over the stillness of the evening:

“You know...
even the simplest things,
even what we call ‘tasks,’
aren’t meant to weigh on you.
Sweeping a room, preparing a meal, writing a letter—
these are not chores.
They are notes in the grand music you compose by living.

Each gesture can be a dance step,
if you remember you don’t do these things
to earn your existence,
nor to prove your worth.
You do them because your inner rhythm naturally moves there.

When you live in the memory of your ‘I am,’
sweeping becomes a caress to the ground,
writing becomes an extension of your breath,
preparing becomes a simple offering of love.

It’s not what you do that matters.
It’s how you vibrate while doing it.

If you walk while carrying your light,
even dusty paths turn into golden carpets.
And sometimes, you’ll see,
certain tasks come to you effortlessly.
They’ll appear on your path like pearls on an invisible thread,
perfectly attuned to your joy,
to your happiness in doing.

And those that no longer belong to you...
will drift away on their own,
like leaves carried off by the breeze.”

The little one squeezed her hand a little tighter.
They reached a clearing,
where soft, thick grass formed a small circle under the emerging stars.
She smiled,
knelt gently before him,
and whispered:

“The next secret, my heart,
is that you no longer need contrast to grow.”

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