VIII. La Neutralité des Chemins

VIII. La Neutralité des Chemins

LA BALADE - VIII -

( The Walk – The Neutrality of Paths)

Ils marchaient tranquillement.
Le sentier se divisa bientôt en deux,
l'un s'enfonçant dans une forêt dense,
l'autre longeant une rivière scintillante.

Le petit s'arrêta, hésitant, regardant les deux options.
Elle le rejoignit doucement, puis s'accroupit à sa hauteur.

« Souvent, on croit qu’il n’existe qu’un seul bon chemin.
Que l’un mènera au bonheur,
et l’autre au regret.

C’est une vieille peur, une vieille illusion. »

Elle tendit la main vers la rivière,
puis vers la forêt.

« Les deux chemins existent déjà.
Ils sont là, complets, offerts.

Ils ne sont pas des tests.
Ils ne sont pas des pièges.

Ils sont des terrains d'expérience,
chacun avec ses couleurs, ses chants, ses silences.

Il n'y a pas de bon ou de mauvais choix,
seulement des harmonies différentes.

Ce qui compte, mon cœur,
ce n’est pas ce que tu choisis.
C’est qui tu es en choisissant.

Lorsque ton "Je suis" est accordé à ton bonheur,
à ton plaisir véritable,
alors quel que soit le sentier,
il s'ajustera pour devenir le bon.
Non par choix, mais par accord tacite
entre ce que tu es et ce qui t’attend. »

Elle effleura la joue du petit,
qui semblait encore réfléchir.

« Et si tu choisis une route,
puis que tu ressens une lourdeur,
ce n’est pas un échec.

C’est simplement l’invitation à réaccorder ton regard,
à retrouver le fil du plaisir,
et à laisser la route elle-même se transformer sous tes pas. »

Le petit releva les yeux vers elle,
un sourire léger naissant sur ses lèvres.

Elle se redressa, lui tendit la main,
et dans un clin d'œil complice, ajouta :

« Viens.
Il n’y a pas besoin de se presser.
Le chemin que nous choisissons ensemble sera toujours le bon,
parce que nous le remplirons de nous. »

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VIII. The Neutrality of Paths

They walked peacefully.
The trail soon split in two —
one path diving into a dense forest,
the other skimming alongside a sparkling river.
The child stopped, hesitating, eyes shifting between the two routes.
She joined him gently, then knelt down to his level.

“People often believe there’s only one right path.
That one leads to happiness,
and the other to regret.
It’s an old fear — an old illusion.”

She pointed first to the river,
then to the forest.

“Both paths already exist.
They are complete, already offered.
They’re not tests.
They’re not traps.
They are fields of experience,
each with its own colors, its own songs, its own silences.
There is no right or wrong choice,
only different harmonies.

What matters, my love,
is not what you choose.
It’s who you are as you choose.

When your 'I am' is aligned with your joy,
with your true pleasure,
then whichever path you take
will adjust to become the right one.
Because it’s you who colors the path with your vibration.”

She brushed the child’s cheek,
noticing his thoughtful expression.

“And if you choose one way,
then feel heaviness rising —
it’s not failure.
It’s simply an invitation to retune your gaze,
to return to the thread of pleasure,
and let the path itself transform under your steps.”

The child looked up at her,
a soft smile blooming on his lips.
She stood up, reached out her hand,
and with a knowing twinkle, added:

“Come.
There’s no need to rush.
The path we choose together will always be the right one,
because we’ll fill it with who we are.”

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