( The Walk – The Return )
Le chemin se rétrécissait,
bordé de hautes herbes dorées par le soleil.
Ils marchaient lentement,
comme si chaque pas effleurait à la fois la terre et un autre monde, plus léger, plus vaste.
Elle sentait que le moment était venu de refermer le cercle,
de redonner au voyage son parfum d’éternité simple.
Alors, d'une voix douce, presque murmurée, elle dit :
« Tu sais, mon cœur…
après tout ce que je t'ai raconté —
le Je, le Je suis, la musique intérieure, les chemins sans erreur,
les fils du temps que nous tressons sans y penser…
Il ne reste qu'une chose vraiment importante.
C’est de te souvenir que la magie est déjà là.
Qu’elle n’a jamais quitté ta main,
ton regard,
ton souffle.
Il n’y a rien à gagner.
Rien à réparer.
Rien à attendre.
Seulement à vivre.
À ressentir.
À aimer.
Chaque instant, chaque sourire, chaque jeu de lumière,
porte déjà l’éternité en lui.
Il ne faut pas devenir magique.
Tu l’es.
Depuis toujours. »
Elle marqua une pause,
laissant la lumière du jour finir ses phrases à sa place.
Le petit releva les yeux vers elle,
et dans ce regard,
il y avait tout : la compréhension, l'accord, l'infini.
Alors elle se pencha vers lui,
le sourire aux lèvres,
et dit dans un éclat de tendresse :
« Viens, mon cœur.
Le gâteau nous attend. »
Ils se levèrent, main dans la main,
et reprirent la route vers la maison,
portant sur leurs épaules la lumière dorée du soir.
Et peut-être, derrière eux,
le monde chantait tout bas,
comme un ruisseau éternel
que nul n'avait jamais quitté.
Fin.
Retour : Sommaire Interactif
"À ceux qui n’ont jamais cessé de se souvenir."

X. Return to What’s Always Been
The path grew narrower,
lined with tall grasses gilded by the sun.
They walked slowly,
as if each step brushed both the earth
and another world — lighter, wider, more silent.
She felt the moment had come
to close the circle,
to return the journey to its simple eternity.
So, in a soft voice, almost a whisper, she said:
“You know, my heart…
after all I’ve shared —
the I, the I am, the inner music, the flawless paths,
the threads of time we weave without thinking…
only one thing truly matters now.
To remember that magic is already here.
That it never left your hand,
your gaze,
your breath.
There’s nothing to gain.
Nothing to fix.
Nothing to wait for.
Only to live.
To feel.
To love.
Every moment, every smile, every play of light
already holds eternity within it.
You don’t need to become magical.
You are.
You always have been.”
She paused,
letting the fading daylight finish her thoughts.
The child looked up at her,
and in that gaze,
there was everything: understanding, alignment, the infinite.
Then she leaned toward him,
a smile on her lips,
and said in a burst of tenderness:
“Come, my heart.
The cake is waiting.”
They rose, hand in hand,
and walked back toward the house,
carrying the golden light of evening on their shoulders.
And perhaps, behind them,
the world was softly singing,
like an eternal stream
no one had ever truly left.
The end.
Back: Interactive Overview